D. Ecosystème de la Méditerranée
Le but final est d'estimer le rôle de l'activité humaine et du changement climatique sur le fonctionnement de l'écosystème marin de la Méditerranée. Il est nécessaire de comprendre d'abord la variabilité des flux bio-géochimiques aux différentes échelles spatio-temporelles en utilisant des simulations numériques tri-dimensionnelles associées avec des validations ou des assimilations de données de couleur de l'océan.
Nous proposons de réaliser un modèle de productivité marine de toute la mer Méditerranée avec une focalisation sur le cycle du carbone. On utilisera une version dédiée du modèle PISCES qui prend en compte les diatomées dont la production est co-limitée par le phosphore, la silice et le fer. Une attention particulière sera sur le Golfe du Lion, une aire spécifique où la productivité est intense et où l'impact anthropique est potentiellement élevé. Nous utilisons le modèle incluant les processus bio-géo-chimiques marins pour étudier l'impact des différents scénarios du changement climatique sur la productivité du Golfe du Lion (en particulier, le cycle du carbone). Cette variabilité peut être due à la variabilité de la circulation océanique de la Méditerranée (diminution ou augmentation de la formation d'eau profonde, par exemple) ou encore à des modifications du débit des fleuves (Rhône) qui peuvent avoir une action sur l'enrichissement en nutriments.